17/02/2026 –, Auditorium
Malgré un contexte géopolitique propice à la souveraineté numérique Européenne, le paysage reste contrasté : entre lobbying intense et sujétion plus ou moins consentie à une dépendance jugée irréversible, la dépendance reste massive.
Le programme Européen NGI, source de financement de plus de 1.200 projets depuis 6 ans, arrive à l'heure du bilan d'étape, à l'aube de sa dernière année : quel impact, quelles opportunités, quel futur ?
Et plus largement, quelles pistes pour sortir des Gafam - des applications collaboratives aux communs, et jusqu'au smartphone ?
Malgré un contexte géopolitique propice à nous éclairer sur la souveraineté numérique Européenne, le paysage reste contrasté : entre lobbying intense - voire désinformation - et sujétion plus ou moins consentie à une dépendance jugée irréversible, la dépendance à des technologies étrangères reste massive.
Pourtant, une prise de conscience émerge :
- Sur la souveraineté en tant que telle (exemple de l'Ecole Polytechnique ayant dû renoncer à généraliser Microsoft, débats autour des offres cloud supposément "souveraines" type S3NS ou Bleu, etc.).
- Sur la capacité des usagers à se prendre en main et à induire la souveraineté qui leur est refusée au niveau politique (exemples France Numérique Libre, initiatives Dinum type Tchap ou La Suite, OpenDesk en Allemagne, etc.)
- Sur des facettes plus cachées ou négligées de noe dépendance, comme le smartphone et son AppStore (voire les systèmes de paiement bancaires).
Le programme NGI a toujours défendu une approche bottom-up face à ce constat : financer des actifs - de la brique technologique au commun - de nature à favoriser un basculement issu de la base, plutôt que faire confiance à une sphère politique manipulée par les lobbies.
Alors qu'il entre dans sa dernière année, c'est l'occasion d'un bilan d'étape en même temps que d'un rappel des enjeux et des opportunités encore ouvertes, avant de faire le point sur l'avenir de ce type d'initiative.
La souveraineté passe par une appropriation collective du sujet, faisant évoluer les récits dominants : le code est prêt, reste à tisser l'histoire et à influer sur les politiques !
Pierre-Yves, engagé dans l'open source depuis 28 ans, dirige OW2 depuis 2022 :
fondation Européenne sans but lucratif, nous hébergeons des projets open source professionnels, en faisons la promotion, animons une communauté regroupant enteprises, académiques, acteurs publics, associations et individus, et défendons l'open source au niveau sociétal et politique.
OW2 est également impliquée dans le programme de financement Européen NGI (Next Generation Internet) : et accessoirement, dans l'organisation d'AlpOSS !