Contexte
Encore relativement jeune et davantage associée à des projets environnementaux, la notion d' acceptabilité sociale a déjà fait son entrée dans le secteur des politiques sur les drogues. Mise en relief dans le cadre de projets misant sur la réduction des méfaits, elle servira tantôt de bouclier afin de s’opposer à ceux-ci, tantôt pour justifier les réticences des politiciens à soutenir la réalisation de ces projets. Une notion dont les contours demeurent encore flous mènant à un mélange des genres entre « contestation sociale », « acceptation sociale » et acceptabilité sociale ».
Or, si l’approche de réduction des méfaits sert à la mise en place de projets privilégiant l’accès aux soins et services de santé et dès lors à la reconnaissance de droits fondamentaux, recourir à l’acceptabilité sociale pour les mettre en échec s’avère pour le moins inopportun. Trop souvent la controverse créée autour de la notion de l’acceptabilité sociale viendra mettre en péril des projets en devenir ou même existant, ce qui est le cas notamment des services de consommation supervisée.
Objectifs
À partir de situation concrètes et de décisions judiciaires, la présentation cherchera à mieux définir cette notion dans le cadre des politiques sur les drogues au Canada, sachant que les approches suggérées ont, en définitive, une portée universelle.
Il sera plus particulièrement discuté des réponses à la contestation citoyenne, de l’impact des projets sur les milieux de vie, du maintien du dialogue et des chances de succès de possible contestation judiciaire.